Activité minière

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Le procédé d’exploitation des mines à ciel ouvert consiste à excaver la couche superficielle de matériaux stérile pour récupérer le minerai valorisable. Ceci implique notamment le défrichement de grandes surfaces de végétation.  

En 2006, l’analyse d’images satellites (télédétection) a permis de révéler que 22 000 hectares de sol avaient été dégradés par l’activité minière.

Cela représente 1,2 % de la surface de la Grande Terre. 

Les mines ont également des conséquences indirectes sur l’environnement, qu’il est plus difficile de quantifier mais qui sont bien réelles. L’amplification des phénomènes d’érosion en est un exemple. L’activité minière constitue ainsi, avec les feux et la propagation d’espèces envahissantes, l’une des 3 pressions majeures qui s’exercent sur les milieux terrestres néocalédoniens.

Le "Caillou" possède l'équivalent de 20 à 25 % des ressources en nickel du monde.

Il faut savoir que la Nouvelle-Calédonie est caractérisée par des traits géologiques particuliers, avec la présence de roches riches en éléments métalliques : du fer, du nickel, du cobalt… Ces roches, dites ultrabasiques ou ultramafiques, recouvrent environ un tiers du territoire de la Grande Terre et font l'objet d'une exploitation croissante depuis la moitié du XIXe siècle.

Ainsi, la Nouvelle-Calédonie compte aujourd’hui parmi les plus grands producteurs de nickel au monde.

>> Comment évaluer l’ampleur de l’activité minière sur le territoire ? Consultez l’onglet « Comprendre »

>> Quelle est l’étendue de l’activité minière aux différentes échelles néocalédoniennes ? Consultez l’onglet « Comparer »

Comment évaluer l’ampleur de l’activité sur notre territoire?

En termes de superficie

Pour estimer au mieux l’étendue des zones de sols nus, conséquence de l’activité minière, plusieurs types de dégradation sont prises en compte : les infrastructures minières (mines en exploitation, ouvrages, pistes, parfois usines), les zones défrichées et érodées, mais également les zones d’accumulation de matériaux (creeks engravés).

Ces surfaces ne sont pas mesurées directement sur le terrain car les zones sont parfois peu accessibles. On utilise donc des techniques de télédétection : des satellites survolent la terre et capturent des images qui sont ensuite traitées par informatique. Cela permet de détecter les surface dégradées les plus visibles. Des vérifications de terrain sont également effectuées.

Sur le territoire, cette technique n’a été utilisée qu’une seule fois en 2006. Une mise à jour serait aujourd’hui nécessaire pour connaître l’étendue des dégradations causées par l’activité minière mais cela demande des moyens humains et techniques importants. 

En termes d’impact sur l’environnement

Avec la mécanisation des exploitations à partir des années 1950 et surtout lors du boom du nickel des années 1960-1970, l'activité minière a causé des dégradations intenses sur des milieux naturels dont la régénération est particulièrement longue et difficile, voire impossible. La réglementation et les pratiques ont par la suite évolué pour tenter de limiter au mieux les dégâts sur l’environnement. A partir de 1975, des infrastructures de gestion des eaux et des campagnes de revégétalisation sont notamment mises en œuvre. Depuis 2009, de nouvelles réglementations (code minier et codes de l’environnement) ont amélioré la prise en compte des impacts et des garanties financières sont maintenant constituées afin d’assurer la réhabilitation des zones dégradées sur chaque exploitation minière.

Quelle est l’étendue de l’activité minière aux différentes échelles néocalédoniennes ?

A l’échelle des Provinces, la surface dégradée par l’activité minière se répartit également entre la province Sud et la province Nord.

Aucune surface n’est exploitée par les mines en province des Îles Loyautés.

Pour leur part, les communes voient leurs terres dégradées de manière inéquitable par les mines. En fait, la moitié des dégradations observées se concentrent sur les quatre communes limitrophes de la côte Est : Houailou, Kouaoua, Canala et Thio.

Les communes les plus touchées sont celles de Houailou et de Thio : elles représentent à elles seules 31 % de la surface dégradées par les mines en Nouvelle-Calédonie.

Consultez la carte dans l’onglet « Explorer » 

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Explorons les résultats pour cette thématique aux différentes échelles du territoire de la Nouvelle-Calédonie.

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La fiche technique de l'indicateur est disponible

Elle présente l'ensemble des résultats de manière plus détaillée et renseigne sur :

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D’où sont issues les informations diffusées dans cette thématique ?

Chiffre clé

Gouvernement de Nouvelle-Calédonie

  • Couche de données des surfaces dégradées par l’activité minière réalisée à partir des données SPOT5 de 2004-2005 (sans zone tampon).

Dans le cadre de ses travaux, le service de la Géomatique et de la Télédétection a réalisé, en collaboration avec la DIMENC, un atlas des surfaces dégradées par l'activité minière à l'aide des images du satellite SPOT 5 (Gouvernement  - DTSI / DIMENC). 

Autres sources d’information

Direction de l’Industrie, des Mines et de l’Energie (DIMENC)

  • Le schéma de mise en valeur des richesses minières de la Nouvelle-Calédonie. 2008. 

Le service des mines et carrières (SMC) de la DIMENC a pour objectif de promouvoir, d’organiser et de coordonner la valorisation des ressources en minerais. Dans une perspective de développement durable, il vise à garantir l’insertion harmonieuse de l’activité minière dans son environnement physique, social et économique.

Le schéma minier offre un cadre stratégique à l’activité minière et donne les grandes directives pour le développement de l’activité. Les nouvelles réglementations relatives aux mines  sont toujours conformes aux orientations du schéma.

Fonds Nickel

Le Fonds Nickel est un établissement public de la Nouvelle-Calédonie qui a pour objet d’assurer la réhabilitation progressive des anciens sites miniers dégradés, et qui doit garantir l’essor et la consolidation de l’activité en cas de crise du secteur.

Il permet de concrétiser certains des principes arrêtés dans le schéma de mise en valeur des richesses minières de la Nouvelle-Calédonie.

Source(s)

Référents scientifiques et techniques

Sandra Gayral - Direction de l'Industrie, des Mines et de l'Energie (DIMENC) / Olivier Monge - Fonds Nickel / Martine Cornaille - Comité éditorial OEIL, Ensemble pour la Planète
Description (état): 
1,2%... Ce chiffre ne semble pas si important. Pourtant, les dégradations causées par l’activité minière ont un impact fort sur l’environnement (milieux aériens, terrestres, eaux douces et marins) et sont difficilement réversibles. Il faut noter également que cette information n’a pas été mise à jour depuis 10 ans.
Description (fiabilité): 
Les surfaces dégradées ont été estimée par télédétection ce qui donne une estimation globale correcte mais moins précise à petite échelle. A noter également que la source de données utilisée date de 2006. Hors, la quantité de minerai extraite a doublé sur les 5 dernières années !